Richelieu et le Saint Siège : regards croisés sur la politique du cardinal ministre

Richelieu et le Saint Siège : regards croisés sur la politique du cardinal ministre

Quand

6 janvier 2025    
20h30 - 22h30

Salle des Fêtes - A coté de la mairie
5 Rue de L Hôtel de ville, Lucon

Type d’évènement

Les rapports de Richelieu et du Saint Siège par Dorian VARENNE

Dans son Testament politique, Richelieu affirme « que les Princes sont obligés à reconnaître l’autorité de l’Église […] et y rendre une entière obéissance, en ce qui concerne la puissance spirituelle que Dieu lui a mise en main pour le Salut des Hommes ». Mais il ajoute ensuite : « Si les Rois sont obligés de respecter la tiare des Souverains Pontifes, ils le sont aussi de conserver la puissance de leur Couronne » (Testament politique, section IX). Cette restriction rend compte de toute l’ambivalence du cardinal ministre, à la fois prince de l’Église et homme du roi, qui revendique son attachement à l’autorité du pape, tant que celle-ci n’empiète pas sur l’autorité du roi ni sur les libertés du royaume.

Cette conférence vise à expliquer les rapports que Richelieu, cardinal et ministre (1624-1642), entretient avec le Saint-Siège, en la personne d’Urbain VIII (1623-1644), et à éclairer ses choix politiques au regard de l’Église romaine. Si un rapprochement diplomatique est visible entre la France et la papauté à cette époque, certaines divergences apparaissent néanmoins. Elles s’observent d’abord dans le cadre des guerres européennes, pour lesquelles Richelieu fait prévaloir l’intérêt de Louis XIII sur les vues d’Urbain VIII ; et ensuite dans les débats spirituels qui agitent le royaume : non seulement autour de la question protestante, mais aussi entre divers courants catholiques. Car si Richelieu est assurément un serviteur du catholicisme, il n’est celui du pape que dans la mesure où la politique de Rome converge avec les intérêts de la France.