Conférence présentée le 12 novembre 2018 à Luçon par Annie Drapeau.
Bien que remaniée au fil des siècles, la bâtisse est historique car on trouve des traces de cet hôtel dès 1800.
Mon père qui voulait revenir au pays l’avait acheté fin novembre 1961. Mais aujourd’hui j’aimerais plutôt vous dire en quoi consistait ce métier si particulier et à quoi servait l’hôtel du Croissant dans cette ville de Luçon.
Histoire de l’hôtellerie à travers les âges
Dès le début de la civilisation, les gestes d’accueil et d’hospitalité ont été désintéressés et placés sous un éclairage divin. L’essence même de toutes activités hôtelières repose sur l’acte d’accueil: recevoir, flatter et honorer, même, si bien entendu, nous avions des « paying guests » car l’hôtel est d’abord un établissement commercial d’hébergement classé, qui offre des chambres à la location.
Cependant, pendant tout le moyen âge, la fonction d’hôtelier, de tavernier était fort mal considérée. L’hôtelier ou le cabaretier est un fripon, il fraude sur la qualité, il baptise le vin, sert des viandes menteuses. Par exemple, de la chèvre pour du mouton, etc, quand il ne détrousse pas carrément ses clients. Il exerce un métier infâme, d’où la nécessité de contrôle vigilance des pouvoirs publics dès l’antiquité.
Spectaculaire contraste entre la dignité originelle de l’hospitalité antique et l’effondrement moral de l’hôtellerie commercial. L’église tient ces lieux publics comme lieu de damnation et la police de suspicion. Il en restera quelque chose beaucoup plus tard. Par exemple : ma sœur qui en 1963 en sortant de l’école, par une très forte chaleur, avait offert une limonade à sa camarade à la terrasse du Croissant (c’était chez elle). Vint à passer un groupe d’élèves de Saint Ursule, qu’une sœur accompagnait à l’arrêt du bus. Le lendemain, ma sœur se vit convoquer chez la directrice pour un blâme.
A la fin du moyen âge, la Renaissance marque un grand tournant, le trafic des voyageurs décuple, on parle alors de grands et confortables établissements, qui ont même des salles chauffées par des poêles et on mange même dans une vaisselle d’étain alors que partout ailleurs les assiettes étaient couramment en bois.
Puis vint la période où les gens de la noblesse ou de la bourgeoisie n’avaient plus les moyens, ni l’envie, d’entretenir une domesticité importante. Ils se sont alors déchargés sur ce genre d’établissements pour préparer et gérer leurs fêtes de famille (baptême, communion, mariage, etc). C’est pourquoi nous avons traces de menus, qui aujourd’hui nous paraissent si copieux ! (pourrions-nous de nos jours, après avoir mangé le midi : 2 entrées, les relevés, les viandes en sauce puis les rôts et les desserts recommencer le soir d’une égale quantité?)
Pour en revenir à l’Hôtellerie de nos jours, il faut savoir que les gens qui vont à l’hôtel sont à 80 % des gens qui se déplacent pour leur travail, car, pour les vacances, les gens choisissent d’abord la résidence d’amis ou de proches.
Les gens ont le choix entre les chaînes hôtelières intégrées 21 % (Ibis, Mercure) les chaînes volontaires 25 % (Logis de France, Citôtel) et les indépendants 56 %
L’hôtel du Croissant au service de la Cité
A l’hôtel du Croissant, nous étions un petit hôtel indépendant et nous avions nos habitués. C’est à dire une clientèle qui sans doute, par réaction contre l’univers standardisé, stéréotypé et anonyme des grands ensembles hôteliers, venait chercher chez nous un service personnalisé varié, enfin une hôtellerie à taille et à vocation humaine ; une hôtellerie qui pouvait fournir une bonne prestation marquée par un certain traditionalisme coloré qui compensait parfois un manque de technologies modernes ( par exemple : quand nous allions promener les anglais dans de vraies fermes vendéennes, des sites historiques ou participer aux vendanges).
Un hôtel comme le Croissant répondait aux besoins de toutes les couches sociales, car il était non seulement au service du touriste mais dans la cité au service de l’Homme.
La structure souple s’adapte aux circonstances et assume la fonction d’un véritable service public. Par exemple : Monsieur le Maire qui sonne la nuit pour que j’accueille cette femme et son enfant car le mari ivre vient de faire brûler la caravane ou encore les gendarmes qui sonnent à 3 heures du matin, car ils ont trouvé un jeune homme mineur errant dans les rues (ne vous inquiétez pas on viendra vous payer) etc pourvu que je surveille qu’il ne se sauve pas. Il faut donc dans ce métier faire face aux problèmes concrets et urgents à toute heure du jour ou de la nuit.
Un hôtel comme le Croissant c’est un lieu neutre, donc un lieu privilégié de rencontres, où se cristallisent les regroupements par affinités professionnelles, idéologiques ou sociales. Des quantités d’affaires y sont traitées (les antiquaires : vente Debré). Ce lieu permet à l’un de s’isoler, à l’autre de paraître.
Nous recevions régulièrement le conseil d’administration de l’U.C.A.L. (usine de fromages) pour un déjeuner (les anguilles, les digestifs)
Il y a eu aussi la création de « club Service » :
- • le Lions’club par André Libaud,
- • puis le Rotary Club par maître Hilleriteau, les rotariens viendront pendant quarante ans,
- • et aussi « Luçon Historique » créé par l’abbé Prim,
- • les réunions conviviales et repas des dames du « club d’Anglais »,
- • les conseils d’administration de l’office du tourisme pendant des dizaines d’années
- • chambres et salles pour « Ophtalmo sans Frontières »pendant 20 ans
- • les commerçants du centre-ville « clients rois »
- • réunions et repas de l’association « sur Les Pas de Richelieu »
- • les buffets dînatoires de « Luçon Patrimoine »
- • réunions et repas des « amis de Compostelle »
- • le club d’oenologie
- • les officiers de réserve
- • le comité de la foire
- • etc…
C’était donc un extraordinaire terrain d’observation, un microcosme de la société, un endroit étonnant où la dualité humaine apparaît (moi individuel, moi social), une sorte de théâtre où se joue le répertoire de la comédie humaine.
Nous devions constamment nous adapter, car l’éventail des demandes et des clientèles est considérable, par exemple : le vieux couple qui, arrivé à l’étape veut prendre lentement le temps de bien savourer son dîner, le car d’étrangers qui ne dispose que de trente minutes avant de repartir et la noce du village qui elle restera plus de quatre heures à table
Quant à la partie hôtel, ne jamais oublier que pour le touriste étranger, c’est là qu’il prend le premier contact avec le pays et recueille ses premières impressions.
Car pour l’hébergement aussi, il fallait nous adapter aux clientèles étrangères, par exemple : nous savions que pour les japonais, il fallait mieux leur louer de chambres bien étanches car nous risquions des inondations (compétition d’overcraft aux Guifettes en 1997). Pour les arabes, il fallait essayer de leur attribuer des chambres sans représentation humaine (parfois nous trouvions le lit changé de place, tourné vers la Mecque). Les allemands supportent mal l’improvisation et aiment dîner tôt. Quant aux italiens, ils sont excessifs en tout. Etc.
Chez nous, l’hébergement était un poste important, grâce à la grande capacité d’accueil pour des cars entiers : cars du Tarn pour le Puy du Fou ou encore les cars de bretons de l’abbé Le Tirrand, qui descendaient en pèlerinage à Lourdes. Dans les premières années où ils venaient, beaucoup de bretonnes portaient encore de petits sabots noirs qu’elles laissaient le soir en bas de l’escalier (pour le bruit). Chaque année il y en avait moins puis plus du tout.
Tout au début, il y eut aussi des cars entiers d’Aix en Provence : Mr Guignard, l’organisateur, emmenait tout ce monde pour la piqûre « miracle » du docteur Rougé de Fontaine. Puis les cars envoyés par le comité départemental du tourisme « Loisirs Accueil » (Simone Daumas, C. de St Gilles).
Aussi, quand je pouvais, j’allais au MITCAR, porte de Versailles au salon des autocaristes.
La grande capacité nous avait permis d’accueillir lors des « Nocturnes Océanes » une quarantaine de lituaniens pendant huit jours. Ils nous ont laissé des souvenirs impérissables ! Une vitalité aussi grande la nuit que le jour, la vodka les empêchait de dormir, mais nous aussi. Quelques-uns avaient leur morceau de lard gras dans les chambres. Un jour, il fallut leur céder une petite salle pour fêter l’anniversaire de Boris avec les gros cornichons le lard et un océan la vodka. La fête dura toute la nuit, je ne pus dormir.
Le grand garage de l’hôtel servait parfois de vitrine d’exposition. Par exemple : les voitures Lavergne, l’exposition Jean Lurçat, les jouets Engerbaud, etc, et aussi la partie en parquet de chêne pour les cours de danse classique où le petit rat devint lui-même professeur quelques années plus tard.
L’hôtel servit aussi de décor pour le bac « photo »et pour un petit film par les élèves du lycée Atlantique.
En tous les cas, magnifique profession qui demande doigté et discrétion : ses chambres où les destins s’y nouent, où des vies s’y défont car l’hôtelier prend temporairement en charge la vie privée de ses clients, il est le témoin et même le confident de beaucoup de choses, il faut une courtoisie faite de discrétion et d’effacement.
Il faut aussi un bon équilibre nerveux, car une situation peut vite dégénérer. Comme en juin 2001,lorsque je refusais la vente d’une chambre à un individu qui me paraissait « louche », surexcité, il prit tout ce qui se trouvait sur le comptoir d’accueil pour me le balancer sur la tête (lampe, composition florale, cendrier, etc) . Comme c’était un vendredi soir, le Docteur Dubois, présent à la réunion du Rotary, me fit les premiers soins, d’autres coururent vers l’individu qui en sortie probatoire car incarcéré précédemment pour violences, fut arrêté. Il fut condamné à de la prison et à me verser 1000 F pour les blessures et 1880 F de dommages et intérêts, que évidemment, il ne paiera jamais. Je garde simplement en souvenir une fossette sur la joue. (Bien sûr au début de mon propos, je vous avais dit que: accueillir flatte et honore… bon !…)
Malgré tout, nous avions une bonne clientèle et pas trop de « valises vides au grenier ». Il y eut un ou deux départs spectaculaires, comme ceux qui avaient noué les draps à la barre d’appui de la fenêtre pour descendre, et ce jeune homme qui avait balancé son sac par la fenêtre, passé à la réception en disant : « préparez-moi la note je reviens ». Quand deux gendarmes qui passaient par là, rentrent en me disant : « nous avons vu ce sac tomber d’une de vos fenêtres derrière le bâtiment ».
Le braqueur du Crédit Lyonnais
La même année, il y eut aussi l’arrestation du braqueur du Crédit Lyonnais. Le soir de Noël, un monsieur vêtu d’un grand manteau noir, me demanda fort poliment le gîte et le couvert (ses termes) car disait-il, il venait pour « affaires ». Il dîna copieusement à la « carte » but un bon Bordeaux. Le lendemain, nous étions parfois surpris de le voir descendre sans l’avoir vu monter à sa chambre. Des policiers en civil et des gendarmes vinrent plusieurs fois me demander si je n’avais pas vu un homme en imper beige, je leur dis que j’avais un client avec un grand manteau noir. Deux gendarmes demandèrent à perquisitionner dans sa chambre et à rester dans sa chambre (le n °18) jusqu’à son retour. Je devais les prévenir discrètement dès qu’il serait là. Peu après, l’homme arriva en me disant que ses affaires étaient terminées et il me demanda la note (je ne relevai pas le fait qu’une chambre se rend avant midi), il me régla en espèces, en billets tachés d’encre mauve. Je m’abstins de tout commentaire. Il monta et se fit arrêter par les gendarmes car c’était lui qui venait de braquer le Crédit Lyonnais avec un revolver et un réveil enveloppé en disant que ça allait exposer. En redescendant avec l’individu, les gendarmes me demandèrent s’il avait réglé sa note. Je leur montrai mes billets, qu’ils m’arrachèrent vivement, en disant que c’étaient des pièces à conviction ! Je veux bien, mais moi alors qui allait me payer ?
Le lendemain, j’allai voir le directeur du Crédit Lyonnais et lui demandai, comme j’étais cliente chez eux et que j’avais permis l’arrestation du braqueur, s’il ne pouvait pas au moins me payer la note d’hôtel car l’homme avait copieusement mangé et bu de bons crus. Et après trois semaines de réflexion, je fus payée.
La femme de chambre fit le ménage à fond au cas où… (Quelques habitués me demandèrent à louer le n° 18 les jours suivants) et Télé Luçon Sud Vendée filma la chambre.
La vicomtesse de de Nantes et d’autres
Comme vous voyez, l’éventail de clientèle était large, car nous avions régulièrement la vicomtesse de Nantes qui venait toucher ses « fermages » et recevait ses « gens » dans sa chambre. Donc lorsqu’elle descendait au restaurant, elle commençait toujours par sa prière à haute voix en essayant, à chaque fois de convertir son voisin de table qui lui était un truand notoire mais rangé. Il venait voir son vieux père à la maison de retraite, lui aussi un habitué.
Et il y avait ce client qui s’endormait toujours à l’issue du repas et que nous avions du mal à réveiller. Puis cette noce en petit comité où la mariée au milieu du repas s’absenta pour aller aux toilettes et ne revint jamais ! Il y avait ce client qui nous fit réfléchir à la dualité humaine : moi individuel, moi social, il était si différent lorsqu’il venait seul ou en famille ou lorsqu’il venait aux frais de sa société.
Derrière sa modeste façade, l’hôtel avait vu passer quelques « célébrités ». Avant nous, dans les années 40, lorsqu’il était à Fontenay : Georges Simenon (certains, peut-être ici, ont des souvenirs…) et les frères Martel. Mais nous, nous nous rappelons de Dario Moreno et sa grosse Cadillac rose bonbon et la surprise du petit commis d’étage qui, lui portant son petit déjeuner, ne sut pas où poser le plateau tant il y avait des liasses de billets sur la table (à l’époque certainement il y avait des cachets payés en espèces?).
Il y eut aussi Lucien Jeunesse, les frères Jacques, le ténor Angel Pazos, Frédéric François, Poulidor etc. et François Mitterrand lorsqu’il descendait à Jarnac. Sur la fiche de police, il inscrivait sa profession avocat et mettait toujours ses chaussures à la porte pour qu’on lui cire et aussi William Christie lorsqu’il n’était pas encore si « célèbre ». La voiture de la ville de Vitry sur Seine que nous lui gardions et qu’on allait lui mettre à la gare pour aller voir sa maison à Thiré puis ses parents qui venaient déjeuner, lorsqu’ils étaient à Passy. Son frère et sa sœur prenaient des menus classiques.
Une cuisine authentique et un bar
Au fait, quel genre de cuisine faisions-nous ? Une cuisine simple et authentique, car comme disait quelqu’un « la cuisine ? C’est quand les choses ont le goût de ce qu’elles sont » blanquette de veau, bœuf bourguignon, canard à l’orange, brandade de morue etc. La cuisine revisitée n’était pas notre créneau et puis surtout nous pratiquions des prix très mesurés.
La partie bar pur n’était pas très importante chez nous, au début dans les années 65 à 75 nous n’avions comme habitués que des joueurs d’aluettes ! (ce qui m’avait frappé autrefois, c’est que les jours de marché ou de foire, lorsque plusieurs hommes buvaient ensemble une « chopine » ou autre, lorsque leurs femmes avaient fini leurs emplettes et venaient les rejoindre, elles restaient debout à côté de « leur homme » n’osaient pas s’asseoir et ceux-ci ne leurs disaient pas non plus « assieds-toi, que veux-tu boire ?). Comme ça a changé ! Bien sûr, les associations et clubs étaient dans une petite salle à part ; mais si dans les grandes villes, on dit que le CAFE est un lieu de rassemblement stimulant et d’inspiration, il a aussi un rôle politique, lieu où se fait l’opinion.
Il faut reconnaître que dans notre petite ville de province, on aurait du mal à appliquer la formule à Montesquieu qui disait « Personne ne quitte un café sans se sentir quatre fois plus spirituel que lorsqu’il y était entré ». Peut-être au Procope à Paris ? Mais avez-vous ressenti ça en sortant du Central ou du Commerce, ou du Croissant à Luçon ?
Le Croissant, un des rouages essentiels de la cité
Malgré tout, l’ensemble : hôtel café restaurant, est l’un des rouages essentiels de la cité et est partenaire dans la revitalisation du centre-ville.
Mais pour le Croissant, il est plus qu’urgent d’envisager de faire quelque chose, car en plus de l’abandon (sauf pour les pigeons, il faudrait stériliser les œufs en les secouant comme le dit le délégué à l’environnement mais qui va grimper là-haut ?) et de l’usure du temps, l’hôtellerie indépendante a été beaucoup concurrencée par les nouvelles formes d’hébergement. Lorsque mon père a acheté ce bâtiment, il n’y avait pas de chambres d’hôtes, gîtes ruraux, mobil-homes, résidences de tourisme rebaptisées résidences hôtelières (sans en avoir le statut ni les contraintes), produit de défiscalisation, et maintenant la nouvelle concurrence depuis 2008 de l’entreprise américaine AirBnB, facilitant les locations immobilières entre particuliers. Ne croyez pas que cela n’existe qu’à Paris. En Vendée en 2016, plus de 16000 voyageurs ont séjourné aux Sables d’Olonne via AirBnB ; Nous ne pourrons pas grand-chose sur cette nouvelle « Ubérisation » de l’économie du tourisme. D’ailleurs je ne devrais pas parler de cela, car certains d’entre nous sont heureux d’utiliser ce moyen, qu’ils soient loueurs ou utilisateurs.
Mais pendant ce temps-là, la petite hôtellerie indépendante et de campagne qui souffre d’une trop grande saisonnalité, continue d’essayer d’exister, malgré une avalanche d’investissements de contrainte (sécurité, hygiène, accessibilité handicap). Ces dépenses inévitables, n’ayant aucune incidence pour l’amélioration du taux de fréquentation, ont souvent repoussé d’autres investissements comme la modernisation.
Malgré les conditions d’exercice pénibles de ce métier, car nous ne vendons pas un produit manufacturé, mais un ensemble de services (accueil, restauration, hébergement) ce métier semble attrayant mais reste vulnérable comme le démontre la suite : après avoir été démarchés en 2007 par l’agent immobilier Louis Neau (de Saint Maur des Fossés et ayant une maison à Saint Michel en l’Herm et qui travaillait pour le groupe Eric May), nous avons vendu l’hôtel du Croissant en février 2008 à la société Costi dont le gérant était Olivier Bottarlini né en 1970 à Besançon.
Le Georges VI
Monsieur Bottarlini, pensant le métier facile, confia la gérance à des « amis » Anne-Olivia et José Carmona, originaires de la région de Toulouse (pas du métier). Ceux-ci laissèrent la gérance en 2009 à Nathalie et Laurent Lanne (pas plus professionnels que les précédents). N’ayant pas fait les travaux de sécurité demandés bien qu’ayant amélioré certaines chambres, suite à une visite inopinée (pas tant que ça !) ils tombent sous le coup d’une fermeture administrative en 2011 puis en redressement judiciaire et finalement en liquidation judiciaire en 2012. Vous pouvez en trouver traces au tribunal de commerce de La Roche sur Yon sous la dénomination :
SARL Hôtel GEORGES VI
1 rue du Croissant à Luçon
RCS La Roche sur Yon B 503 454 381
Tout ne saurait être dit en quelques pages!
Aujourd’hui, j’ai simplement voulu évoquer à travers ces souvenirs personnels d’une tranche de vie, comment l’hôtel du Croissant, qui répondait à des besoins, avait un rôle à jouer dans la ville et fut le lieu de rencontres étonnantes, et pour moi, d’une belle aventure humaine.
Je vous remercie de votre attention.